Serge Roy, artiste contemporain, puise sa créativité dans la découverte d’objets, qu’ils soient artificiels ou issus de la nature, dévoilant ainsi leur poésie intrinsèque. Son œuvre se révèle à travers la transformation et la mise en contexte de ces éléments, révélant ainsi des significations cachées. Roy explore le potentiel artistique latent dans le monde qui l’entoure.
Cette exposition est présentée dans la salle d’exposition temporaire du Biophare jusqu’en octobre 2024.
De longue date, ma démarche artistique consiste à créer des œuvres à l’aide d’objets usagés de provenances diverses : produits artisanaux ou industrialisés à petite échelle (jouets, petits meubles, vaisselle, curiosités diverses, instruments de musique, artefacts, etc.), composantes issues de la nature (végétaux, animaux, minéraux), photographies, etc. Dans tous les cas, la rareté, l’usure, la patine, la dégradation, l’unicité et autres conditions particulières représentent des caractéristiques initiales que je recherche. La mise en contexte comprenant des interventions directes ou indirectes, des altérations, des juxtapositions, des répétitions, des combinaisons, des superpositions et autres me permet de créer des œuvres tenant compte ou non du sens premier des objets choisis.
D’autre part, et à cette fin, mon travail correspond de plus en plus aux préceptes du biocentrisme. Ainsi, mes œuvres échappent à la seule perspective anthropologique en accordant une importance égale aux valeurs et aux composantes naturelles tant sur les plans formels que sémantiques. Les références au vivant sont ainsi multiples, et ce, afin de déjouer la prépondérance univoque généralement attribuée au vivant associé à l’humain au détriment de la nature.
Les œuvres que je développe sont souvent présentées sous forme de petites installations disposées de manière à offrir des points de vue divergents, ou convergents, non seulement au bénéfice de chacune d’elles isolément, mais aussi des unes envers les autres. Encore là, il y a une certaine notion du vivant qui prend place. Cette notion s’appelle « communication » qu’on peut aussi qualifier de « communion ».











